
La plupart des cultures au monde perpétuent le souvenir des morts. Beaucoup d’entre elles utilisent un objet plus ou moins transformé par l’art ou l’artisanat comme fixateur ou catalyseur du souvenir. Un tel objet est susceptible d’empêcher la mémoire des vivants de laisser les morts tomber dans l’oubli.
Un Assin est un objet rituel vodoun en métal utilisé parmi les populations de l’aire linguistique Gbe en Afrique de l’Ouest (au sud du Ghana, du Togo, du Bénin, du Nigéria). C’est une sorte d’autel portatif que l’on fiche dans le sol et qui a pour fonction principale de relier le monde des vivants à celui des défunts ou des dieux. Constitué d’une longue tige prolongée par un cône renversé, lui-même surmonté d’un plateau à offrandes, orné ou non de scènes figuratives, l’Assin a connu son apogée au XIXe siècle dans l’ancien royaume de Dahomey, notamment à Abomey et Ouidah.
